Le siège d’IKENOBO est situé au temple ROKKAKUDO à Kyoto, ses bâtiments, au-delà de l’administration, offrent des salles permettant des cours d’Ikebana. Son secrétariat est en relation permanente avec les professeurs du monde entier, pour harmoniser les évolutions reconnues par IKENOBO.
Tout en étant gardien de ses siècles de tradition, IKENOBO cherche, aujourd’hui comme dans toute son histoire, à développer de nouveaux styles pour continuer, par l’Ikebana, à faire de la beauté un élément de notre vie quotidienne.
Les origines
Le nom formel du ROKKAKUDO est « SHIUNZAN CHOHOJI », son nom de ROKKAKUDO («temple à 6 cotés ») vient du pavillon hexagonal érigé par le prince SHOTOKU pour illuminer la statue sacrée de Kannon qu’il abrite.
Le nom IKENOBO, lui, vient de Ike qui veut dire étang (un étang, dans lequel le prince SHOTOKU a dit s’être baigné, est présent dans l’enceinte du temple) et de bo, « la hutte du prêtre ».
Ainsi, Ikenobo veut dire littéralement : cabane du prêtre près de l’étang.
Le ROKKAKUDO est le lieu de naissance de l’Ikebana et le centre de son développement.
Histoires du Temple
Selon les archives du temple, le premier empereur à venir prier au Rokkakudo fut l’empereur Saga, en 822.
A son tour, le Jour de l’An 996, l’Empereur KUZAN visita le temple, premier arrêt d’un pèlerinage dans les temples de l’Ouest japonais.
Durant la période Heian (794-1185) les habitants de la région vinrent chercher protection contre la peste en priant au ROKKAKUDO. Ils étaient nombreux à croire aux effets guérisseurs des prières à la statue de Kannon, bosatsu de miséricorde. Beaucoup d’histoires de miracles datent de cette ère.
Le Rokkakudo devient le 18e temple sur le pèlerinage des 33 temples de l’Ouest japonais et devint une place populaire pour les dévotions.
Une autre histoire relate que pendant la période Kamakura (1252-1333) l’illustre moine SHINRAN descendant de la montagne HIEI pour consacrer 100 jours à la prière au ROKKAKUDO, y reçu une révélation de Kannon qui le mena à fonder le Jodo Shinshu, secte du Bouddhisme.
En 1434 le temple, devenu célèbre, utilisé pour des dévotions par les shoguns, des nobles et des citadins, a été détruit par le feu. La reconstruction fut possible grâce à des dons et indique l’importance que revêtait le temple pour les fidèles. Sa grande fréquentation à permis que beaucoup de gens voient les arrangements floraux réalisés comme des offrandes pour les bouddhistes.
Le TATEHANA (ancêtre de l’Ikebana) s’est ainsi développé dans une atmosphère spéciale, très différente des autres façons d’arranger les fleurs, et devint largement connu auprès des nobles, des chefs militaires, des prêtres et des citadins influents.
Les générations suivantes de maîtres de l’Ikenobo ont cherché et découvert la vérité dans la beauté des fleurs et sont parvenues à incarner à travers l’Ikebana l’esprit de l’harmonie, le répandant à travers le monde.